Il y a maintenant plus d’un demi-siècle que l’île Maurice est devenue indépendante. Cette indépendance, comme chacun sait, nous a été offerte spontanément par l’ancienne métropole, alors qu’ailleurs, il a fréquemment fallu lutter pour y accéder…
Le moment est donc venu pour nous d’en faire un bilan neutre, objectif et détaillé. Les médias locaux ont bien tenté d’en dresser un en 2018, mais le cadre local et les dispositions mentales ne sont pas portés vers ce genre d’exercice et, comme il fallait s’y attendre, il s’est surtout résumé à un rappel des faits sur le plan historique et des événements qui ont jalonné notre parcours jusqu’ici.
Or, un bilan exhaustif est d’importance vitale dans l’identification précise des chemins que nous avons empruntés depuis 1968, des résultats qui ont été obtenus, des erreurs et des omissions qui ont caractérisé notre parcours et, peut-être surtout, des espoirs qui ont été déçus. La réalisation de cet exercice est impérieuse : elle seule est capable de guider valablement notre avenir.
Mais une telle réalisation n’a de véritable intérêt et ne peut nous servir dans notre marche en avant qu’à la condition expresse que nous nous livrons à un examen minutieux de notre évolution non seulement sur le plan économique – que l’on met en avant de façon systématique, sans même prendre conscience du fait que notre performance économique aurait pu être sensiblement meilleure qu’elle ne l’a été – mais également sur les autres plans qui composent toute société. Performance économique, soit, mais aussi résultats en termes du politique, du social, du culturel, du sanitaire, de l’environnemental et du moral, de cette moralité tant publique qu’individuelle qui, apparemment, n’aide personne à se nourrir convenablement.
La société mauricienne de 2019 reste encore profondément patriarcale, conservatrice et morcelée. Dans une grande mesure, le respect de l’autre est toujours vertical, à sens unique, de type « bottom-up ». Les conséquences de cet état de fait posent, notamment sur les plans politique et social, de nombreuses contraintes au développement. De plus, le clientélisme que pratiquent systématiquement les politiciens est abject, la faiblesse d’une société civile sans cohésion vis-à-vis des gouvernants et du secteur privé est extrême, et le népotisme freine de manière permanente les récompenses du mérite personnel, condition essentielle à l’acquisition de la dignité humaine et à la mobilité sociale.
De plus, le langage « politiquement correct » s’est maintenant imposé au niveau de l’expression orale et écrite dans le pays. La liberté d’expression recule inlassablement, l’autocensure s’installe de manière sournoise et l’opacité des dossiers, des ambitions et des gestes gagne tous les jours plus de terrain. Et, à la vue du spectacle pitoyable qu’offre la rivalité extrême entre deux familles Vaish à la tête de l’État, l’on se tait ou l’on ne trouve rien à y redire.
Pour compléter ce tableau, il reste encore à faire ressortir que la plupart des éléments dynamiques de notre société îlienne choisissent d’émigrer, ce qui affecte durablement la place revenant à une classe moyenne solide, garante de stabilité, d’équité et de dynamisme. Ce phénomène remet continuellement en cause sa présence et son rôle.
Une prise de conscience opérée à distance avec des limitations évidentes, des suggestions en matière d’interventions précises et des propositions de mesures concrètes, voilà ce que nous avons l’ambition d’offrir régulièrement à travers nos articles aux Mauriciens à l’esprit ouvert et rationnel, sincèrement soucieux d’un meilleur avenir pour notre pays.
D’éventuels commentaires, appréciations et critiques de nos textes nous aideront à déterminer l’intérêt qu’ils représentent aux yeux de nos lecteurs et à mieux orienter nos propos. Et un soutien, même simplement moral, sera bienvenu…
CES PETITS TOUTOUS LÂCHES QUI DÉTRUISENT LA CCI DE MAURICE…
Membres de notre Chambre, l’heure est grave, très grave ! Les dernières nouvelles qui m’arrivent de Maurice révèlent une situation extrêmement préoccupante pour l’avenir de notre institution. Je vous avais signalé, il y a quelques semaines, comment le président et le Conseil avaient sapé l’image et la crédibilité et mis en danger la mission même de celle que l’on appelait encore il y a quelques années « la Grande Dame ». Depuis, un quotidien nous a révélé des choses toujours plus alarmantes sur son compte, témoignant de son inéluctable dégénérescence… Ce que nous ne savions pas, c’est qu’il y a encore des nouvelles bien plus catastrophiques qui se présentent à notre CCI. Lisez…
AU SECOURS ! La CCI de Maurice coule…
Après une longue absence, je reprends mon clavier pour commenter l’acte proprement scandaleux, honteux et empreint de lâcheté auquel se sont livrés le président en exercice et les membres du Conseil de direction de la Chambre de Commerce la semaine dernière. Comme vous savez, ils ont décidé de maintenir à son poste le triste individu en charge du Secrétariat de la Chambre, après que celui-ci a paru en Cour de Curepipe pour répondre à une accusation de l’ICAC pour s’être livré, dans ses précédentes fonctions à la CWA, à « using office for gratification ».
Bruneau Laurette : Tansion ! Ramgoolam pé rod servi nou !
Bonjour Bruneau Laurette, GRAN BÉZÉ PÉ VINI ! Nou ti kwar ki ziss piti-la qui enn danzé pou la démokrati et nou l’avenir politik, mé nou trouvé ki l’opposition oussi kapav vinn enn véritab ménass pou nou société sivil ! Bann-la pé sey servi nou asterr ! Nou bien bizin réazir et litté pou pas less zot pran tou kapital et tou krédibilité ki la société sivil Moris fin arrive gagné avec bann actions ki ou finn pran dépi nofraz Wakashio. Mo lanss ou enn lapel. Nou bizin réazir asterr ! Li bien important ! Gett propositions konkrett ki mo pé fer dans sé ki mo ékrir ici…
AU DOCTEUR GUJADHUR, POUR L’AIDE AUX COCOVID…
Lettre ouverte au Docteur Vasantrao Gujadhur. Bonjour cher Docteur, ainsi donc, lors d’une déclaration récente, vous avez déploré le comportement des Mauriciens dans la situation difficile actuelle, un comportement qui selon vous est « inexplicable ». Inexplicable, dites-vous ? Allons, Docteur ! L’explication est simple, en fait : après plus d’un demi-siècle de laisser-aller, de démissions morales, de collusions, de renoncements et de lâcheté de la part de nos Premiers ministres successifs et de nos autres grands politiciens, à quoi peut-on s’attendre d’autre ? Que les Mauriciens, dans leur vaste majorité, sortent de leur incivisme, de leur indiscipline, de leur « foupamalisme’, de leurs égocentrismes et de leur débilité de longue date pour devenir du jour au lendemain des gens responsables, disciplinés et solidaires ?
MAURICE 2020 : NOTRE DÉCADENCE S’ACCÉLÈRE…
Beaucoup d’entre nous pressentions l’année dernière que la situation à Maurice continuerait à se dégrader si jamais Pravind Jugnauth revenait au pouvoir, à l’issue des élections de novembre dernier. Avant la tenue du scrutin, l’éventualité d’un tel retour de cet individu très moyen à la tête du pays était difficilement envisageable, comme vous vous en souviendrez. Toutefois, apparemment – et seulement apparemment – le MSM et ses alliés ont remporté ledit scrutin. Attendons voir ! Mais, ce que nous craignions avant les élections si jamais Pravind Jugnauth revenait au pouvoir, soit la dégradation plus avant de la situation dans le pays, tant à travers son autoritarisme, ses erreurs et ses omissions répétées que les tractations de certains de ceux qui gravitent autour de lui et l’influencent, les titularisations d’« intellectuels raffinés » dont il a directement ou indirectement la charge, sa démission – le mot n’est pas trop fort – en face de certains graves problèmes que le pays doit affronter, sans la moindre tentative de les combattre, tout cela est en train de se produire à une cadence soutenue, et notre avenir s’assombrit de plus en plus.
CHAMBRE DE COMMERCE DE MAURICE : LA DÉLIQUESCENCE S’INVITE
Après une assez longue absence, nous reprenons nos chroniques habituelles à votre adresse, que nous continuerons à vous présenter au rythme d’une ou deux par mois. Comme nous le faisons maintenant depuis février 2019 – déjà une année – nous axerons nos propos sur l’évolution de la situation à Maurice, en tentant d’analyser d’un angle différent et de loin certains aspects de la vie du pays susceptibles de vous intéresser. Comme thème d’analyse, nous allons aborder cette fois-ci le sort réservé à une institution que nous avons eu le privilège de gérer et d’accompagner dans son expansion pendant près de trois décennies, à savoir la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (CCIM).
SOCIÉTÉ CIVILE DE MAURICE, RÉVEILLE-TOI !
Comme nous savons, toute société supposément libre repose sur trois piliers : ses acteurs du monde politique, ceux du monde des affaires et les différentes composantes de la société civile. Et ce sont les capacités respectives et le dynamisme de chacun de ces trois piliers, ainsi que l’interaction et le bon équilibre entre eux qui déterminent la faculté de l’ensemble de la société de progresser harmonieusement et d’œuvrer vers un véritable bien commun. L’île Maurice est encore assez mal lotie à cet égard. Située au milieu de l’océan, densément peuplée de communautés de cultures différentes et assez frappante par le conservatisme de leurs membres, le manque de rigueur et d’allant d’une majorité d’entre eux et une morale sociale toujours défaillante, elle tente d’affronter ses difficultés avec un manque de conscience fréquent des impératifs qu’impose son cheminement vers le meilleur. Vu de loin, le pays n’offre pas un panorama très réjouissant.
LES GRANDES LEÇONS DES DERNIÈRES ÉLECTIONS
Avec nos plages et nos cadres magnifiques, nous sommes un paradis ! Avec nos aménagements urbains sauvages, nous sommes un purgatoire, au mieux ! Tant pis pour les touristes qui constatent, arrivés sur place, que la pièce qu’on leur propose a deux faces, bien distinctes l’une de l’autre. Et il y a enfin, pour être complet, les comportements de cette partie assez importante de la communauté locale toujours ancrée dans sa naïveté, son laxisme, sa passivité et sa subjectivité. Les nerfs de ceux qui ont réussi à prendre conscience de toutes les failles et les entraves du système et à s’en extraire sont mis à rude épreuve – Facebook en porte témoignage tous les jours -, mais le choix est simple : s’adapter et subir, ou dégager.
MAURICE, PARADIS DES MAL GRANDIS
Nous nous devons de l’avouer : le déroulement de la dernière campagne électorale, les élections et les résultats de celles-ci nous ont beaucoup choqué ! Peut-être est-ce dû au fait que, loin de notre île natale, nous n’avons pas pleinement évalué tout un ensemble de facteurs, ou alors nous comprenons et acceptons de moins en moins le comportement naïf et le pouvoir d’encaissement infini d’une partie significative de nos concitoyens… Quoi qu’il en soit, nous subissons aujourd’hui pleinement ce qu’il en coûte de placer trop d’espoir dans l’élémentaire capacité d’un grand nombre de Mauriciens à faire la distinction entre la moralité, l’immoralité et l’amoralité, entre l’amour-propre et l’indignité, entre la juste appréciation des choses et la crédulité, et entre la maturité et l’infantilisme.
BÉRENGER, TENSION OU SENN KOU LA…
« HONORABLE » BÉRENGER, nous vous adressons quelques mots avant votre consécration, selon vos propres pronostics, en tant que futur Premier ministre de l’Ile Maurice. Commençons avec votre personne, si vous voulez bien, présentée durant cette campagne électorale comme celle de grand leader d’un parti – le MMM – propre ! Nous devons avouer qu’un MMM propre, nous ne savons pas ce que ça signifie et ce que ça indique exactement. En tant que politicien, vous aurez certainement une réponse, et elle sera forcément vraie. Par contre, ce dont nous ne sommes pas convaincus, c’est que vous soyez vous-même un politicien propre, d’un point de vue strictement moral.
PONTES, LE MOMENT EST VENU DE PONDRE : PONDEZ !!
Notre chronique de cette semaine, qui paraît ci-dessous, est adressée à un groupe de patriotes dont on n’a pas encore entendu parler jusqu’ici au cours de cette campagne électorale. Ces oubliés, qu’on n’a aucune raison de laisser dans l’ombre avant le 7 novembre, ce sont ces grands Mauriciens qui assurent, depuis maintenant très longtemps, le financement des partis politiques, et qui sont particulièrement actifs dans les semaines précédant les élections générales. C’est deviner qu’à quelques rares exceptions, ils sont très occupés actuellement.
CITOYENS MORISS, ANOU FORCE POLITICIENS PRAN LANGAZMAN AR NOU…
Nos élections générales auront lieu dans trois semaines et, à l’exception d’un ou deux petits partis politiques, aucun n’a présenté de propositions de gouvernement concrètes concernant notre prochaine législature. Jusqu’à présent, les meetings politiques ont été passés à écouter les politiciens se détruire les uns les autres, sans beaucoup de propositions concrètes en termes de programmes, de mesures réfléchies ou d’autres éléments capables de nous aider à nous faire une idée précise de leurs intentions en cas d’élection.
QUEL VOTE LE 7 NOVEMBRE, POUR QUELLE ILE MAURICE ?
La législature se termine… La date des élections générales est maintenant fixée… La liste des candidats et les manifestes électoraux seront bientôt publiés… C’est la moment pour chaque citoyen/ne de prendre un peu de recul (ce qui n’a jamais été facile à Maurice) et de décider, selon sa circonscription, pour qui et pour quel parti il/elle veut accorder son vote. Nous vous invitons à vous livrer, avec nous, à un examen de la situation dans laquelle se trouve notre pays, et de tenter d’établir quel choix électoral sera le plus opportun pour nous-mêmes, pour notre pays et pour son avenir. Nous ne prendrons pas la liberté, pour ce faire, de vous conseiller pour quels candidats spécifiques voter, mais seulement de faire ressortir des questions qui pourront contribuer à vous faire choisir le plus judicieusement possible.
PARTI TRAVAILLISTE : MILLE FOIS ARVIN BOOLELL !!!
Appel à Arvin Boolell – to ler finn arrivé ! Cher Arvin, J’espère que tu vas bien ! Long time no see… La situation dans laquelle se trouve notre pays sur le plan politique, social et moral me pousse à m’adresser à toi et te présenter ce message concernant notre avenir. J’ai adressé une lettre la semaine dernière sur ma page ‘Allo Maurice’ à ton leader – pour lui rappeler son passé et l’inviter à se retirer et te laisser prendre les rênes du Parti travailliste, avant que n’arrivent les prochaines élections. Il ne le fera évidemment pas, bien que son maintien sur la scène politique de Maurice fera sans aucun doute beaucoup de tort au parti, et qu’il pourrait même affecter négativement sa performance dans ces élections.
NAVIN RAMGOOLAM, LER FINN ARRIVÉ POU OU LEV OU PAKÉ, OU ALLÉ
Monsieur l’ancien Premier ministre, une nuit cette semaine-ci, j’ai fait un mauvais rêve, un vrai cauchemar en fait. Je me voyais à Maurice un mois après des élections que votre parti avait remportées, avec vous-même comme nouveau Premier ministre, pour un quatrième mandat de cinq ans !!! Vous aviez beaucoup fait en quatre semaines à la tête du pays, comme après chacune de vos arrivées au pouvoir, avant que votre dilettantisme, votre pusillanimité et votre léthargie ne reprennent le dessus et que vous redeveniez ce que vous avez toujours été, soit un adepte de la continuité dans l’inaction, alors qu’il y a dans notre pays des montagnes de changements à apporter, du moins pour les courageux et les déterminés…
ANEEROOD JUGNAUTH : UN HOMME DES CAVERNES ÉGARÉ DANS LE XXIe SIÈCLE
La situation politique et sociale qui prévaut à Maurice actuellement – que nous avons constatée de visu lors d’un séjour récent dans l’île – est vraiment préoccupante. Tous ceux qui sont munis d’une indépendance intellectuelle se rendent bien compte que Maurice se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement moral, social, politique, sécuritaire et environnemental sans précédent. Plus que jamais, les comportements d’une partie non négligeable de la population traduisent un dérèglement des rares valeurs que nous avions péniblement conservées jusqu’à l’indépendance, ainsi qu’une léthargie, un laisser-aller et un égocentrisme qui signent la disparition de toute réelle volonté, au niveau national, de faire avancer le pays sur des bases saines favorisant le vrai respect de l’autre, l’initiative, la discipline, l’effort et le mérite.
GIANDEV MOTEEA, DESTRUCTEUR DE LA PHILATÉLIE DE MAURICE
Nous reprenons nos chroniques après quelques semaines d’absence pour cause de vacances avec une chronique un peu particulière. Pour une fois, nous nous tournons vers un domaine spécialisé, celui de la philatélie de Maurice, pour vous exposer les problèmes majeurs que nous – c’est-à-dire tous les philatélistes collectionneurs de timbres et de papèterie postale de Maurice – rencontrons avec un sombre individu, directeur du Mauritius Post Ltd, Giandev Moteea de son nom, dont l’incompétence en matière de philatélie est prononcée, ce qui a eu pour résultat de mettre sur la touche un aspect majeur de notre patrimoine.
MORISIENS, PA LESS BANN-LA DECIDE POU NOU !
Dans cette chronique, nous allons vous entretenir de la tentative de Pravind Jugnauth de nous imposer un système de financement des élections par les pontes du secteur privé et des contributeurs individuels. Notre système démocratique est en jeu… Au moment où nous rédigeons ces lignes, tout indique que cette initiative va aboutir à une double claque bien méritée, administrée par les représentants de l’opposition à l’Assemblée nationale, à l’égard du projet de loi concernant ce financement, que celui de la réforme électorale accompagne.
FACEBOOK : ENN BENEDIKSION POU LIBERTÉ LAPAROL DAN MORIS
Il y a encore une quinzaine d’années, la diffusion libre et aisée de l’information par des individus ou des instances quelconques était quasiment impossible à Maurice. L’Internet et les communications par e-mail existaient déjà depuis 1993 dans le pays, mais les messages demandaient du matériel (au moins un PC) et ne pouvaient être adressés qu’à un nombre limité de personnes, d’un internaute à quelques autres. Pour diffuser des éléments d’information à un grand nombre de personnes par voie de presse ou d’imprimerie localement, il fallait s’adresser à au moins deux intermédiaires, qui avaient donc le contrôle total sur les contenus des textes à faire paraître. De plus, il fallait payer les frais de ces diffusions, qui n’étaient pas à la portée de tout le monde.
COMMENT FAIRE LE PEUPLE DE MAURICE GAGNER EN MATURITÉ…
Dans le bilan comptable de cinquante années d’indépendance, il y a deux ou trois « postes » qui illustrent la défaite de la démocratie chez nous. L’une de nos grandes défaites est celle de la moralité personnelle et publique. La dégradation des faibles et peu nombreuses valeurs que nous entretenions avant l’indépendance a été constante depuis 1968, et nous sommes maintenant arrivés au stade où les politiciens en vue n’essayent même plus de cacher certaines de leurs actions, mesures et abus de pouvoir.
MISSIÉ GUIBERT, MORIS ÈNE PÉI DÉZORD
Comme vous vous en souvenez peut-être, certains politiciens et économistes locaux nous ont régulièrement servi dans le passé leurs désirs, ambitions et formules pour émuler Singapour. Pour qui connaît cette île, l’exercice démontre de la candeur, de la naïveté et de l’ignorance. Singapour est, en effet, à des années-lumière au-devant de Maurice, et ce n’est ni demain, ni même dans très longtemps, que nous arriverons à sa cheville. Pourquoi cette différence ? À quoi tient-elle véritablement ? L’occasion nous est donnée de le faire après l’interview que M. François Guibert, le directeur général de notre Economic Development Board, a donnée à un magazine tout récemment. Nous avons donc choisi, pour nous situer par rapport à Singapour, d’écrire un courrier fictif à M. Guibert, qui connaît intimement cette île pour y avoir vécu, si nous comprenons bien ses antécédents. Le voici…
DANS QUELQUES JOURS, PETIT PRA-PRA NOËL VA PASSER…
La présentation annuelle du budget est proche : comme vous savez, elle se fera dans une semaine, le 10 juin… C’est l’occasion pour nous de jeter un œil à un exercice qui, pour beaucoup de Mauriciens, se résumera à se mettre devant un poste de télévision et attendre la partie du discours du ministre des Finances qui comportera, possiblement, un allègement ou un cadeau fiscal quelconque pour eux. À l’intention de ceux qui n’ont pas été formés aux sciences économiques, nous disons qu’un budget est un volet de la politique économique d’un pays dont l’importance est très grande et dont les mesures peuvent donc être positives, simplement neutres, mais aussi négatives et pénalisantes, selon les situations et, surtout, selon les hommes qui la mènent.
PEUPLE DE MAURICE, LE SOUVERAIN C’EST TOI, PAS LA COUR SUPRÊME…
Notre chronique de la semaine dernière nous ayant valu quelques critiques acerbes, nous pensons qu’il est utile que nous y revenions brièvement, avant de continuer à traiter la question déterminante pour notre avenir, en tant que société multiculturelle, de la déclaration ou non du groupe auquel on appartient lorsqu’on se porte candidat à une élection dans l’une des circonscriptions de Maurice. Depuis les quatre mois que nous animons cette chronique hebdomadaire, nous tentons d’analyser la situation sociopolitique de notre pays en mettant en avant les considérations fondamentales du vivre-ensemble. Ainsi, nous avons couvert, entre autres, les thèmes de la place de la femme dans notre vie politique, notre combat contre la corruption et le trafic d’influence, les attaques contre la démocratie et le traitement différencié qu’accordent les autorités aux communautés de l’île. Plus que tout, nous avons condamné le jeu infect auquel se livrent les têtes de partis depuis 50 ans : non-responsabilisation des Mauriciens « laissés pour compte intellectuellement », car pas favorable électoralement.
RÉSISTER À REZISTANS EK ALTERNATIV – GROUPUSCULE DANGEREUX
WAZAAAAA ! Détendez-vous, nous sommes dans ce pays où il fait bon vivre et où tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ne sommes-nous pas vraiment chanceux ? Ici, à Maurice, ne sommes-nous pas vraiment gâtés ?Tu parles ! Plus sérieusement et nettement moins naïvement, faisons le point sur la situation de Maurice après 50 ans de gouvernement par des politiciens hindous chez qui le pouvoir, ou même enn boutt de celui-ci, est beaucoup plus important que la promotion des intérêts supérieurs du pays.Faisons rapidement le point sur leur bilan…
ÉLECTIONS GÉNÉRALES : RENFORÇONS LE RÔLE DES FEMMES DANS NOTRE DÉMOCRATIE !
Nous sommes maintenant à peu près fixés : sauf circonstances exceptionnelles, des élections générales auront lieu à Maurice et à Rodrigues avant la fin de l’année en cours. Bien davantage qu’aux échéances précédentes, notre pays se trouve à la croisée des chemins : soit nous remettons au pouvoir des politiciens qui nous ont montré ce dont ils sont capables – et incapables – de faire en se servant de nous, soit nous arrivons à provoquer une rupture, et imprimer une direction résolument nouvelle et digne de nos attentes pour assurer la gestion sérieuse et efficace – on a envie de dire : enfin ! – de notre vie politique et de notre développement.
LA GESTION DE LA POLITIQUE TOURISTIQUE DE MAURICE POUR LES NULS
Nous nous en souvenons… L’île Maurice a été un vrai paradis : accueillant, authentique, spontané et agréable. Jusqu’à la fin des années 1960. Les quelques étrangers qui arrivaient alors jusqu’à Maurice, une île où vivaient un peu plus de 600 000 habitants, effectuaient ce que l’on appelle un « voyage », soit un séjour où ils apprenaient à véritablement découvrir le pays, avec ses communautés, ses cultures, son folklore, ses paysages, ses plages propres, ainsi qu’une dimension de l’île disparue à tout jamais : l’espace !!! Mais le baby boom d’après-guerre et le « overcrowded barracoon » de V.S. Naipaul pointait déjà à l’horizon…
LA CONSTITUTION DE MAURICE ET SES GRAVES LIMITATIONS
La constitution d’un pays est appelée sa loi fondamentale. Son importance est capitale pour la direction qu’elle imprime à un peuple, car c’est elle qui comporte les éléments politique, institutionnel, social et électoral dont dépend la marche de la démocratie dans ce même pays. Droits et libertés du peuple, fonctionnement de l’Assemblée nationale, des ministères, de la justice, de la police, de l’administration, circonscriptions électorales, mode de scrutin et organisation des élections, à peu près toute la structure institutionnelle du pays s’y trouve. Cette loi fondamentale a une profonde incidence sur la vie des citoyens, et l’on ne peut généralement juger de sa pertinence qu’après plusieurs décennies.
LES BLOCAGES PERSISTANTS DE LA VIE POLITIQUE À MAURICE
Nous traitons cette semaine de l’archaïsme de la vie politique à Maurice, de ses causes et de ses conséquences néfastes pour le développement surtout moral, intellectuel et économique de la communauté dans son ensemble.
Commençons, si vous voulez bien, par délaisser pour une fois ce que nous voyons de la vie politique du pays tous les jours autour de nous, et tentons de voir ce qui peut se trouver derrière, en examinant le contexte et les événements courants sous l’angle culturel de notre vie communautaire.
NOS RICHESSES DE LA MER EN DANGER ! LE CARNAGE DU THON DANS L’OCÉAN INDIEN…
Dans notre chronique de cette semaine, nous vous présentons un documentaire d’un extrême intérêt sur le pillage du thon albacore (thon jaune) dans l’océan Indien et la pollution de ses eaux, qui semble n’avoir été vu que par un infime nombre de Mauriciens, alors qu’il devrait intéresser tous ceux d’entre nous pour qui la sauvegarde de notre écologie marine et de nos ressources en poisson est une nécessité.
LETTRE OUVERTE À SA SEIGNEURIE LE CHEF JUGE EDDY BALANCY, À LA COUR SUPRÊME
LETTRE OUVERTE À SA SEIGNEURIE LE CHEF JUGE EDDY BALANCY – Votre Seigneurie, tout comme la communauté entière, tant à Maurice qu’à l’étranger, j’ai éprouvé beaucoup de plaisir et me suis senti honoré à l’annonce de votre titularisation en capacité de Chef Juge à la Cour suprême et gardien du pouvoir judiciaire de notre pays pour les 13 prochains mois. En écoutant les propos que vous avez tenus dans les médias depuis votre titularisation, j’ai été conquis, comme beaucoup d’autres citoyens, par votre enthousiasme, votre simplicité et votre perception claire des tâches que vous allez entreprendre et des changements que vous vous proposez de faire intervenir dans le fonctionnement du judiciaire à Maurice.
LE SCANDALEUX FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES À MAURICE
Voici venir le temps des élections… Voici venir le temps du financement des élections… Voici venir le scandale du financement des partis politiques par le « secteur privé » Voici donc venir le temps du laxisme moral et de la négation de la démocratie à Maurice ! À la tête d’une des principales institutions du secteur privé de Maurice pendant près de trente ans, nous avons vu défiler beaucoup de choses en termes de relations entre le public et le privé.
DRAME HUMAIN DES CHAGOS : LES VRAIS RESPONSABLES
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‘MA BANQUE À MOI’ ET SES UTOPIES…
C’était en 1975. L’année précédente avait été celle du boom sucrier, provoqué par le premier choc pétrolier d’octobre 1973, et les prix du sucre avaient flambé. Et malgré le contrat et le quota qui nous liaient à la CEE à l’époque, les quantités de sucre supplémentaires disponibles à la vente libre qui avaient été écoulées avaient amené une augmentation sensible des recettes du pays en exportations totales de sucre.
POUR LES CATHOLIQUES, LES TEMPS SONT DURS…
La religion possède la Vérité absolue… Les politiciens ont toujours raison… Les journalistes n’ont jamais tort…
Tout cela est merveilleux, n’est-ce pas ? Comme le Candide de Voltaire l’affirmait, « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Il n’y a qu’à « cultiver son jardin ».
Nous nous sommes souvent demandé, quitte à projeter une image d’extrême condescendance de nous-même, s’il serait judicieux de stimuler le débat intellectuel à Maurice et de tenter de sensibiliser ceux de nos concitoyens qui seraient perméables à l’idée d’un développement de leur sens critique et de l’acquisition d’une autonomie intellectuelle.
MAURICIENS, QUI SOMMES-NOUS VRAIMENT ?
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VIVRE SUR UNE PETITE ÎLE EXCENTRÉE…
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NUAGES SUR LA DÉMOCRATIE À l’ÎLE MAURICE…
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SAUVER LE BEST LOSER SYSTEM, À TOUT PRIX…
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